Si le choix du président des Etats-Unis n’est pas encore établi dans le cœur des américains, le sort du climat reste le parent pauvre de la campagne électorale américaine. Pour rappel, les américains restent la première nation productrice de pétrole avec en 2023, près de 13 millions de barils vendus par jour !
C’est également la seconde nation qui émet le plus de gaz à effet de serre dans le monde avec pas loin de 4,9 milliards d’émissions de gaz à effet de serre par an (seule la Chine fait pire avec 9.8 milliards). Une élection qui va, par définition, changer la facette de notre monde.
TRUMP : climatosceptique assumé ?
“Dry baby dry”. Vous l’avez reconnu, on parle bien évidemment de Donald Trump. Trump, c’est le président américain du “America First”, portant à une augmentation significative de la production et de la consommation de pétrole américain. Il est également le régicide de l’accord de Paris lors de son mandat. Cet accord international signé par 196 pays en 2015, avait pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de limiter l’augmentation des températures globales de deux degrés. En 2022, seulement 22% des républicains estimaient que le réchauffement climatique était lié aux activités humaines, contre 76% pour les démocrates Ce chiffre alarmant indique une certaine tendance du programme écologique du candidat à la présidence américaine. Si Trump veut vendre le rêve américain à son électorat, issu généralement d’une Amérique marginalisée et isolée des grandes métropoles, il le fait en sacrifiant l’écologie sous l’autel du climat
TRUMP : un programme écologique inexistant ?
Sans surprise, le programme est le même pour ne pas dire pire. Il n’existe aucune page sur le site de campagne indiquant le moindre programme écologique. Selon les déclarations du candidat présidentiel, son objectif premier serait de sortir à nouveau des accords de Paris et de rompre immédiatement avec les projets de transition énergétique lancés par Joe Biden.
Toutefois, sans évoquer une proposition de loi à ce sujet, Donald Trump a évoqué lors de son débat présidentiel face à Kamala Harris, la volonté de vouloir développer les énergies solaires pour renforcer l’industrie américaine.
Harris : un nouvel espoir…
Kamala Harris, nouvelle candidate à la présidentielle avec l’échec lamentable de Joe Biden et son retrait forcé, s’inscrit dans la continuité de ce dernier en matière écologique. Elle s’appuie notamment sur la loi “Inflation Reduction Act qui tend à réduire de près de 40% les émissions de carbone d’ici 2040.) Elle reste attachée aux énergies renouvelables telles que l’éolien et l’énergie hydraulique auxquelles elle fonde des espoirs sincères.
et un programme écologique ambiguë
Kamala Harris est une grande défenseuse du “Green New Deal”. A l’instar du pacte vert européen, chargé de stabiliser la croissance économique européenne en la dotant d’une industrie compétitive sans émission de gaz à effet de serre, cet accord a pour but de réduire les émissions américaines d’ici 2050. Sa volonté d’offrir à l’Amérique une énergie de plus en plus décarbonée, offre un espoir nouveau dans la lutte contre la décarbonation de nos énergies.
Toutefois, compte tenu sa position en dent de scie face à une élection américaine de plus en plus indécise, elle se dit favorable à l’augmentation de la production de pétrole américain. Elle est revenue sur sa position concernant le “fraking”, une technique de fracturation hydraulique permettant de récolter des ressources en profondeur. Elle se dit optimiste dans la prolifération des usines automobiles américaines en encourageant la création de nouvelles usines de voitures à essence dans le pays.
L’écologie et la politique : Jill Stein (parti vert)
Cette ancienne médecin diplômée d’Harvard s’est lancé l’ambitieux projet de mettre en corrélation l’écologie et la santé lors de sa campagne pour l’élection américaine. Cette militante du climat s’est notamment illustrée en luttant contre la prolifération des centrales à charbon dans son pays. Bien qu’elle n’ait aucune chance de remporter l’élection, ses idées, soudées autour d’une Amérique compétitive et respectueuse de l’environnement, montrent que certains Américains ne sont pas insensibles aux enjeux climatiques à venir.